Extrait du journal

Librement, avec l’indépendance que j’aime, je tiens à rappeler la doctrine de mon parti, telle que je l’ai tout récemment affirmée à Bourg. Devant les républicains de l’Ain, qu’ai-je dit ? J’ai dit que notre principal souci devait être de détendre l’épargne, de protéger toutes les formes du travail honnête, le salaire de l’ouvrier, les avoirs durement gagnés, le bénéfice légitime de l’ouvrier et du commerçant contre toutes les formes de la spéculation; j’ai dit que les affaires honnêtes avaient intérêt à se garantir contre les privilèges indûment accordés aux plus audacieux, aux plus imprudents. J’ai dit qu’il fallait revenir a ces années heureuses (Pavant la guerre, où la République, avec des gouvernements parfaitement républicains, avec des majorités exclusivement républicaines, nous a donné la paix intérieure et extérieure. La paix et une vraie prospérité. J’ai dit que la stabilité financière et la stabilité économique avaient pour condition la stabilité politique, et que cette dernière stabilité ne pouvait être obtenue que par l’application régulière du régime contre tous ses adversaires....