Extrait du journal
FRANCE. Paris , i*r décembre. L» Quotidienne, dans son éternelle déraison, nous dont tous les jours de grandes leçons ; le Conservateur vient appuyer les sophistes de cette feuille haineuse, en renchérissant sur ses maximes de désunion ; et cependant, aveugles que nous sommes , incertains dans notre marche , et médians jusqu’au délire, nous perdons un temps précieux à discuter les droits personnels que nos amis , nus détenteurs , nos soutiens , nous-mêmes bien souvent, nous pouvons avoir à exposer, à maintenir, à provoquer les institutions qui doivent compléter la Charte et la rendre à jamais exécutable et indéfectible. Quels sont nos ennemis? les ennemis de la nation, delà liberté, du trône, du Roi lui-même, puisqu'on ose mêler ce nom auguste à des discussions où il ne devrait jamais être prononcé; ce sont les hommes qui, rnécontens de tout le passé, et confondant le présent dans le même anathème, ne sont pas satisfaits s’ils ne sont pas vengés, et veulent poursuivre cette vengeance jusqu’à l’extinction des générations. Le pouvoir absolu leur est absolument nécessaire; tonte institution sage , protectrice, utile, pacifique, leur est odieuse, parce qu’elle est nouvelle, parce qu’elle tend à tout consolider, en formant des ail i an* -ces d’intérêt et de position entre les hommes actuels. Ort ne peut avouer que Ton aime sa patrie, sans être poursuivi par eux du surnom de jacobin. L’écrivain qui pôle d’humanité n’est, suivant eux, qu’un homme sanguinaire , puis* qu’en 1 d'autres écrivains dont la nation elle-même a pourtant fuit justice , mêlaient Je mot d’humanité à d’affreuses déclamations. Si l’on prononce le mol de liberté , on veut le renversement de la monarchie , car on détruisit le trône au nom de la liberté ; le libéralisme n’est qu’un masque ; l’indépendance de la pensée, le prélude de l'indépendance de toutes les lois, l’essai d'un système d'anarchie ; la vertu même, un moyen de faire des dupes. Ainsi, enveloppant dans une même réprobation tout ce qui se rattache aux réglâmes, aux institutions , aux fondements de notre gouvernement représentatif, les hommes qui se sont eux-mêmes désignes sous le nom d ulfràj ne reconnaissent qu’eux seuls dans l'état. Les nuances ne sont rien pour...
À propos
Le Journal général de France est une publication monarchiste paraissant quotidiennement entre septembre 1814 et mars 1819. Sa déclaration d’intentions souligne son souhait de présenter « le pour et le contre sur chaque question d’intérêt public ». En plus de son slogan « vérité impartialité », il adopte le sous-titre « politique, littéraire et militaire » à partir du 7 décembre 1818.
En savoir plus Données de classification - ditto
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