Extrait du journal

— Hier , à trois heures, le scrutin de ce jour a été fermé. M. l’alderman Smith a témoigne le désir de dire quelques mots. Mais on peut bien croire que ce n’était pas l'intention de ceux qui étaient venus pour entendre les harangues de MM. Wooler et Hitcbins. M. Smith voyant tous ses efforts inutiles , s’est contenté de lever son chapeau ; et montrant du doigt la boite du scrutin , il a salué respectueusement, et s’est retiré. Il y a eu de violentes vociférations. On a appelé M. Wooler à grands cris. Mais, comme il formait l’arrière-gorge , et ne devait parler que le dernier , on a donné audience avec quelque impatience à M. Hitchins, dont tout le discours tendait à prouver que M. Smith n'avait pas les qualités que la place de lord maire exige. Après lui, un autre orateur patriote s’est présenté. Nous croyons que son nom est M. Healcy. Cet orateur ne peut pas se faire entendre à trois toises de distance. Il paraît d'ailleurs avoir autant d’énergie que M. Hunt, si l’on en juge par ses gestes et ses attitudes ; mais il n’est pas pourvu de poumons comme ceux de M. Hunt. Il s’est retiré ; et M. Wooler a paru. Il a remarqué avec chagrin que ses adversaires gagnaient du terrain ; et que l’oppression avait un moment de triomphe; mais il a observé que ce triomphe serait coup t, et qu’il ne serait jamais considéré que comme un effet de l’influence et de la corruption du ministère, et que ceux qui votaient semblaient appelés...