Extrait du journal

ANGLETERRE. Londres, 5 décembre. L’inimitié que les journaux ministériels portent aux Etats-Unis, leur f it saisir chaque occasion de déprécier les ressources et le caractère de cette nation. Aujourd’hui, par exemple, les difficultés auxquelles ont donné lieu à New-Yorkles les nouveaux arrangcmvns commerciaux, sont représentées de manière à nous faire voir l’Amérique à deux doigts de sa perte. Nous le demanderons au rédacteur d’un journal du matin qui fait de ces difficultés purement locales, puisqu’elles se bornent à un ou deux ports de mer, nous lui demanderons , disons-nous , que sont-elles comparées aux ressources immenses de la prospérité américaine? La facilité avec laquelle des terres productives seront acquises en Amérique pour longtemps encore,ne pourra manquer d'offrir d’abondas moyens de subsistance a quiconque est disposé à se les procurer par un travail très-modéré ; et ce qui est là le produit du travail, un gouvernement économique l’abandonne presque entièrement au propriétaire. Quelle différence si n„us détournons les jeux de ce tableau pour les jeter sur les classes ouvrières de ce pays-ci ! Que l’on compare le taux de la n^ain-d’œuvre tel que l’auteur Fearon le trouva partout en Amérique, avec les six sclxelings payés par semaine dans plusieurs de nos comtés à des journaliers des fermiers....