Extrait du journal

ANGLETERRE. Londres , 7 juillet* Elections. — La presse ministérielle, durant la semaine dernière , a présenté un spectacle hideux de l’abus d’un pouvoir qui devait être le gardien de nos droits et le protecteur de nos libertés , au lieu de servir d’instrument à la corruption. Est-il juste, est-il équitable , nous le demandons , de souiller les pages d‘un journal par les invectives les plus grossières dirigées contre la réputation d’un homme qui, tout en professant des opinions différentes dans le vaste champ de la politique, n’en est pas moins aimé de tous ceux qui le connaissent, et estimé par ceux même qui regrettent de voir ses opinions s’écarter des leurs ? Sir Francis Burdette s'est courageusement mis en avant pour démontrer l’existence d’abus qu’il lui paraissait urgent de faire cesser; il a élevé sa voix contre la corruption , et peut-on lui contester d’être sincère dans ses opinions , quand même sa cause serait mauvaise ? Et c’est sur le caractère d’un tel homme qu’on entasse toutes 1< s opi 1 hèles les plus injurieuses ! En vérité, si ce sont là nos privilèges tant vantés , si ce sont là les preuves de notre liberté , le despotisme sera bientôt à nos portes. ( Brilish Press. )...