Extrait du journal

ANGLETERRE. ’ Londres , suite du 1 o juillet. Nous avons parlé, il y a quelque temps , d’une communication qui avait eu lieu entre le général Beyer, nouveau président d’Haiti, et le gouverneur anglais de la Jamaïque , pour annoncer à ce dernier le choix que venait de faire la république. Nous avons ajouté que l’accueil fait aux envoyés du général Boyer par sir Home Popham produisit sur le nouveau président une impression extrêmement favorable aux intérêts des négocions britanniques résidant sur son territoire. Nous voyons aujourd’hui par les journaux de la Jamaïque qu’ils ne regardent point cette affaire de la même manière que nous ; en effet, on y représente la conduite de sir Popham , qui permit aux ambassadeurs noirs de dîner à sa table au milieu de sa famille , comme un» espèce de haut crime politique (1). Le vaillant amiral se consolera facilement de ces invectives, persuadé sans doute qu’en respectant la dignité de la nature humaine, il a travaillé pour les intérêts de son pays. S’il en eût agi autrement, il est assez probable que nos négocions auraient reçu l’ordre immédiat de quitter le territoire de la république d’Haïti, et d’abandonner à une confiscation presque certaine leurs propriétés , évaluées à un million et demi. {Star.)...