Extrait du journal

AFRIQUE. Tunis, 6 août. Toute cette régence a été jusqu’ici préservée de la maladie contagieuse , grâce à la précaution qu’on a prise du couper toute communication avec trois villages sur la frontière d’Alger, où s’étaient manifestés quelques symptômes amarinant ! La mortalité à Bone est de soixante personnes par jour. Elle est encore plus forte à Constantine, et on peut craindre que le mal ne s'arrête qu’à la mort du dernier habitant, par l’aveugle fanatisme des Maures, qui se font un peint d’honneur de se disputer les cadavres des pestiférés pour leur rendre les derniers devoirs. Malgré les précautions prises à Vile de Tabarca, relativement aux pêcheurs de corail, plusieurs barques ont communiqué avec Bone. Le roi de Naples y a envoyé quelques corridors , chargés de surveiller ces barques et de les ramener à Trapani où elles feront une rigoureuse quarantaine....