Extrait du journal

)c tous temps, les gorges et les \ allées de celte chaîne de montagne^ furent nt l’asile des contrebandiers, septi y amenaient des côtes de l’Andalousie, des marchandises étrangères de toute espèce introduites en fraude, et qu’ils répandaient ensuite dans l’intérieur de TI s pagne. Sous les règnes de Charles III et de Charles IV, plusieurs régiment de dragons étaient continuellement employés à donner la chasse h ces t onlrcbandicrs ; ordinairemcnlils marchaient en troupes nombreuses, h pied ou à cheval, bien armés, et ils observaient une sorte de discipline militaire. La guerre de la péninsule contre les armées de Buonaparte avait mis un terme à ces désordres ; la majeure partie des contrebandiers, animés de l’amour sacré delà patrie, se joignirent aux guérillas et firent b beaucoup de mal aux ennemis de l’Espagne. Dcpu.s la restauration de Ferdinand VII, ceux qui avaient échappé aux combats, recrutés par des déserteurs ou par des hommes qui se destinent à cette profession , ont repris le mime genre de vie; mais comme ils sont aujourd’hui en plus grand nombre , mieux aguerris, et que les moyens de répression ne sont plus les mêmes qui- jadis, leurs bandes sont devenues plus formidables qu à aucune autre époque. Dans ce moment, ces bandes 11c sc bornent plus a la seule contrebande ; déjà Ton apprend qu’eh s ont levées contributions sur différons points.Des voyageurs ont aussi été arrêtés par elles et dépouillés. Tel est l’état actuel des choses; on dit même que les mécontent sc sont réunis à ces contrebandiers....