Extrait du journal

ITALIE. Gênes, i5 novembre. Les dernières lettres de Tripoli font mention d’un événement qui a beaucoup embarrassé le pacha, et qui rouirait encore avoir des conséquences graves. Voici le fait : Le 10 septembre , M. Jones , consul général d’Amérique , était allé à la chasse avec son secrétaire, le consul de Dinetnarck et un janissaire ; mais s’étant trouvé séparé de ces personnes , il fut attaqué par trois saures de l’amiral Mourat-Rais, qui lui donnèrent plusieurs coups de crosse de fusil, le jetèrent par terre , et l’auraient infailliblement tué si ses compagnons ne fussent survenus. Le consul fut transporte, couvert de sang, au palais d.i pacha, qui promit toutes les réparations qu’on exigerait, et ensuite convoqua tous les consuls à sa maison de campagne pour les consulter. Mourat-Rais, renégat anglais , ennemi particulier de M. Jones , s’était réfugié flua le consul britannique qui lui avait accordé asile, et avait refusé au pacha de lui remettre le coupable. Sur l’avis des autres consuls, l’flaire s’est arrangée par l’exil de Mourat-Rais et la condamnation à mort d’un des saures; des deux autres, l’un a eu les mains coupées et l’autre a reçu cent coups de bâton. Sur ces entrefaites, M. Jones avait fait avertir le consul américain de Tunis ; celui-ci fit partir aussitôt l’escadre américaine qui se trouvait dans ce port. Quand elle parut devant Tripoli, elle y causa une grande surprise ; mais comme le drapeau américain flottait toujours sur la maison du consul , on entra en pourparlers, et après plusieurs communications, l’amiral américain a fait partir pour les Etats-Unis un aviso avec un rapport des événement précédons....