Extrait du journal

L’écart atteignait, en définitive, plus do 140 mil* U°Ge * n’est pas tout. Les arrangements intervenus à la suite de la conférence de Bruxelles, et nui stipulent la suppression de toutes les primes directes ou indirectes à l’exportation des sucres à partir du 1er septembre de 1 année prochaine, vont entraîner une perturbation profonde dans une industrie qui a singulièrement grandi, depuis vingt ans, à l’abri d un régime doublement protecteur, et qui serait dangereusement atteinte si, au moment ou les causes quelque peu artificielles de sa prospérité vont disparaître, on ne 1 aidait pas à traverser celte crise inévitable. Le Gouvernement ne pouvait se désintéresser ni de la situation difficile qui allait être ainsi faite à des capitaux considérables et à des initiatives courageuses, ni de la répercussion qu’elle pouvait. avoir sur la richesse agricole d’une des régions les plus laborieuses et les plus productives de notre pays.. Aussi est-il résolu a réduire l’impôt sur le sucre dans des proportions assez larges pour que notre industrie nationale trouve, dans le développement de la consommation intérieure, la compensation des sacrifices qu’qjle va être obligée de subir sur les marchés étrangers. Un semblable dégrèvement ne va pas sans une perte sensible pour le Trésor, au moins pendant les premières années ; nous n avons cependant pas hésité à l’envisager et à ajouter cette difficulté nouvelle a celles qui résultaient de l'insuffisance des ressources normales. De ce chef, les prévisions de recettes devaient etro réduites encore de plus de 25 millions....