Extrait du journal

C'est à ce sentiment que la cour de Besançon vient s'associer en mêlant aux acclamations publiques l'hommage de son profond respect et de son dévouement sincère. Elle n'a pas oublié l'accueil si bienveillant qu'elle recevait autrefois du Maréchal de France commandant supérieur de la province. Aujourd'hui, c'est au chef de l'Etat que s'adressent tous nos vœux ; c'est au Président de la République consacrée par des lois souveraines auxquelles chacun doit soumission et respect. Déjà, au temps dont j'évoque le lointain souvenir, votre nom signifiait vaillance et loyauté ; vous êtes toujours l'honneur, vous êtes le devoir, le sang héroïquement versé au plus fort de nos désastres. Nous aussi, nous avons eu nos mauvais jours ; la Franche-Comté a traversé ces épreuves résolùment, avec patriotisme, en partageant les souffrance. de cette vaillante armée qui, luttant jusqu'à la fin, trahie par la fortune, confiait à l'hospitalité d'un peuple ami les derniers plis au drapeau mutilé. Aujourd'hui, monsieur le Président, vous êtes tout entier à l'œuvre de la réorganisation par le travail qui relève et moralise, par l'ordre qui peut seul fonder les libertés publiques, par la paix qui substitue au jeu sanglant des batailles les luttes fécondes de la science et de l'industrie, les progrès du droit des gens et des idées civilisatrices qui seront un jour, c'est notre ferme espérance, l'honneur de notre temps. C'est là qu'est notre tache, là votre gloire. Seconder vos efforts, s'unir à vous pour l'apaisement des passions et la concorde entre tous les enfants de la même patrie, en vue de la prospérité de la France, tel est pour nous le devoir, tels sont les vœux de cette cour, avec ceux'de tous les hommes de cœur, de tous les bons citoyens....