Extrait du journal

Voici le texte de l’allocution pronon cée ni-.r soir à la T. S. F. par M. Edouard Daladier, président du Con seil : « La clairvoyance et le patriotisme du peuple français viennent, une fois de plus, de s’affirmer d’une façon éclatan te. La journée du 30 novembre devait être une date historique ; elle devait marquer, par la grève générale, l’opposi tion brutale du pays à la politique de raison et de paix que le gouvernement ne cesse de poursuivre dans l’ordre intemational, comme dans l’ordre inté rieur. <; Toute la vie de la nation devait être paralysée pendant 24 heures, sous les regards ironiques de nos adversaires et à la grande tristesse de nos amis dans le monde. x Au soit de cette journée, j’ai le droit de dire que le 30 novembre restera, en effet, une date historique. Par l’échec to tal de la grève générale, elle marque la résolution du pays de collaborer avec confiance à l’effort du gouvernement et d’assurer, par le respect des lois, le salut de la France. « Je n’ai pas besoin de vous dire ce que fut cette journée. Les Français sa vent voir ce qui se passe autour d’eux : les trains ont circulé régulièrement, les services des Postes. Télégraphes et Té léphones ont été assurés ; les enfants ont trouvé les écoles ouvertes. Dans la région parisienne, le métropolitain,1 les transports en commun ont fonctionné comme de coutume. c: Toutes les activités vitales du pays se sont librement exercées. Dans l’indus trie privée, elle-même, la cessation du travail n’a été que partielle. L’ordre n’a pas été sérieusement troublé. « J'en aval: la certitude et il suffisait d'avoir lu les milliers et les milliers de télégrammes et de lettres que vous m’a vez adressés après le discours que j’ai prononcé dimanche soir. On est toujours compris des Français quand on leur par le le langage de la France. f J’avais dit que je ferai respecter l’autorité de l’Etat républicain : elle l’a été ; J’avais, dit que je ne tolérerai pas l’arrêt des services publics : ils n’ont pas été arrêtés. J'avais fait confiance aux fonctionnaires et aux ouvriers pour remporter aujourd’hui une victoire sur les propagandes funestes à la patrie, ils ont répondu à mon appel. Ils ont su vaincre même, en se sentant soutenus et protégés par la volonté gouvernemen tale et par la légalité républicaine. « Tel fut notre rôle. Tel fut le rôle que j’ai voulu assumer....