Extrait du journal

Après avoir mis au point le cadre politique de son action future, le gouvernement se préoccupe du problème pressant et difficile des salaires et des prix. Car, malheureusement — et nous n’apprenons rien à nos lecteurs — la stabilité et la suffisance du pouvoir d’achat sont loin d’être acquises. Les salariés et les économiquement faibles ne peuvent plus attendre, les récentes hausses intervenues (viande) ou à venir (pain, lait) ne leur ouvrant que des perspectives dramatiques. En cela, la C.F.T.C., dont on sait la campagne tenace menée en faveur de la baisse, exprime bien l’opinion de la « base » : les salariés ne peu vent plus vivre ; ils savent que l'augmentation des salaires ne constitue pas une solution ; c’est pour eux la voie du désespoir, mais ils s'y engagent cependant, faute de pouvoir agir autrement. Par une action rapide et efficace, par des résultats concrets, les pouvoirs publics parviendront-ils à endiguer la vague de revendications et à obtenir des travailleurs un nouveau délai ? C'est la tâche à laquelle ils se sont employés hier, en prenant connaissance des suggestions (Lire te suite en 4* page, lr* col.)...