Extrait du journal

même temps, sur la ligne sanglante que les alternatives des combats font tragiquement osciller d’Anvers à Se dan, toutes leurs possibilités d’action pour l’avenir, et toutes les nôtres. Car nous savons bien, comme ils savent bien, que la victoire ne sera pas une fin : elle doit être un commen cement. Car nous savons bien, ils sa vent bien, qu’il y aura demain plus que jamais, du travail & faire, dans notre France èt dans le monde, pour fonder une juste paix capable, enfin, de maîtriser la guerre et garantissant a tous les peuples, avec le respect de leurs aspirations nationales, les con ditions d’une vie économique norma*c ; pour sauvegarder et élever sans cesse la dignité du travail ; pour ré primer les excès de l’argent ; pour fai ne de la démocratie, une réalité, non seulement, dans l’ordre politique mais dans l’ordre économique et social. Tout cela, nous pourrons le faire, demain, et nous le ferons, oui, à une condition : que la ruée barbare soit bi’isée ; que l’ignoble Violence ne tue pas l’Esprit. Jeunes camarades qui combattez lijhaut, vous qui avez tout abandonné à l’heure de la mobilisation, vous qui avez dû interrompre si brusquement votre généreux apostolat, pacifique, moral, politique, social ; vous dont l’émouvant souci absorbe toutes nos pensées ; vous pour qui, constamment, nous tremblons ‘ vous qui, au prix do tant de souffrances, tenez contre la Force la plus monstrueuse, vous êtes plus que jamais, sous les armes, les Fils de l'Esprit....