Extrait du journal

je regrette qu’il en ait changé — que la chimère d’une révolution de l’ordre qui dispenserait, une fois pour toutes, le « bon parti » de se donner un peu de peine en temps d’élections. Mais sans avoir à remonter aux articles que M. de Kcrilhs écrivait il y a dix-huit mois, nous pouvons objecter aux ligueurs de la bon ne révolution un texte excellent, qui est d’hier soir. La Liberté, journal dont l’amitié pour les Ligues atteint à la fer veur. écrit sous la signature de M. Jean Corbigny, les lignes suivantes qui me paraissent dignes de la plus attentive mé ditation. La. vérité, c’est que, un dehors des par las marxistes, le peuple de Fiance, qu’il xole à droite ou a gauche, ne veut pas crijendre parler de révolution. U ne dé sire que des réformes, toutes réalistes c! qui satisferaient son bon sens. Il n'a pas besoin (de rédiger des « cahiers » pour les faire connaître aux gouvernants. Il veut que les dépenses soient proportionnées aux recettes, que l'Etat ait l’autorité né cessaire pour gouverner ; que le Parle ment. au lieu de se perdre en discussions stériles, travaille utilement ; que le pro duit du labeur ne soit pas mangé par le fisc : que La liberté qui Ixii est chère et que lui a donnée la. première révolution, ne lui soit pas enlevée. C’est moi qui ai souligné. Mais je de meure perplexe. Car ou bien La Liberté est mal informée des vœux publiquement exprimés par certains des mouvements qu’elle soutient, ou bien ces mouvements sont désavoués, dans ce qui est leur es sentielle espérance, par ceux qui se sont faits leurs garants devant l’opinion pu blique. La bonne révolution, en tout cas, ne paraît pa« être ce qui vaut aux Li gues l’adhésion de leurs plus chaleureux défenseurs. Il faut donc croire que l’on sait gré aux Ligues non de préparer la Révolu tion, mais de l’empêcher. On nous dit, en effet, 4ous les jours que les Ligues sont purement défensives. - Elles seraient un rempart pour l’ordre menacé, une sau vegarde contre fa subversion moscovite. Cette conception est certainement celle de beaucoup de gens qui, ^ toujours in quiets pour la situation qu’ils occupent...