Extrait du journal

On noua communique la copie d’uue lettre qu’un député de la droite vient d’a dresser à un de ses amis sur la situation. Nous en détachons les passages suivants, qui exposent sous leur véritable jour les mobiles auxquels obéissent en ce moment les monarchistes : Tôt ou tard, que ce soit dans un an oïl que ce soit dans six mois, il faut que M. Thiers abandonne la direction du gouverne ment, parce que, nous conservateurs, nous sommes absolument opposés à sa politique et que nous ne voulons pas la subir plus longtemps. Ce n’est pas que nous n’ayons confiance en lui, et que nous ne le sachions plus qu’au cun autre capable de mener à bonne fin la grande œuvre de la libération du territoire et de la régénération du pays. Mais nous sa vons ausssi que lui seul est capable de faire, accepter par ce même pays le gouvernement républicain, et que, s’il restait plus long-j temps à la tête .des affaires, la France, s’ac-s cou tu niant peu à peu à cette forme de gou vernement et lui attribuant l’activité mer veilleuse avec laquelle elle se relève, pour rait bien s’éloigner sans retour de la monar chie. . Eh bien ! tôt ou tard, et le plus tôt tant mieux, nous devons donc remplacer M. Thiers Or, comme l’occasion est propice en ce mo ment, il faut en profiter, de crainte qu’elle ne se représente plus. •‘Le pays, préparé depuis bientôt huit jours...