Extrait du journal

Ainsi donc les Alliés — et parmi eux des Français — ont lancé leur assaut. à l'ouest et ont pris pied sur notre sol. Toute la journée d'hier, nous avons suivi le déroulement d'événements au sujet desquels il convient sans aucun doute .- tL'O/:)seroer la plus grande circonspection. Seules les déclarations de M. Churchill sont à retenir et parmi les récits des correspondants, ceux qui confirment l'établissement de têtes de pont. Sans doute bien des noms, cités par les agences allemandes, qui ont intérêt à accumuler et les détails et les confusions, nous ont fait bondir vers la cartç et relever les distances entre SaintVast-la-Hougue et Barfleur, et la quiète cité de Carentan avec son charmant clocher gothique. Nous avons relevé aussi les estuaires de l'Orne et de la Vire et la plage d'Arromanche et l'estuaire de la Seine, entre Le Havre et Honfleur et toute la zone comprise entre Boulogne et Dieppe. Mais, répétons-le, ces évocations de villes de chez nous ne doivent pas nous inciter à tirer des conclusions hâtives et ce qu'il fdut souligner, c'est que des combats se déroulent à Caen et que les batteries allemandes ont- été réduites au silence c'est que la Luftwaffe n'a opposé qu'une résistance très faible sinbn inexistante et que l'afflux de troupes aéroportées s'est étendu sur plus de 300 kilomètres....