Extrait du journal

que la République .relevât l'humanité de ses déchéances, et que, par décret, elle, inaugurât le règne de- la vertu chez les hommes, de la retenue et de la modestie chez les femmes de complexion courtisanesque ? Mais, enfin, réglons nos comptes.' Deux généraux bonapartistes, dévorés d'appétits et criblés de dettes ; des commères avachies à l'user de l'infa mie, et faiseuses d'affaires immondés, et des députés, dit-on. Lesquels? Pas 1 un républicain n'a été nommé. Tous, des ralliés indécis, et l'un d'eux, un vieux viveur de l'empire. Eh bien ! ce lot de malpropres n'est pas à nous. Que les monarchistes s'en fassent honneur, et que les goujats de Cromwell les di lapident! Ce sont les hommes de la morale césarienne. Le parti républicain ne les a jamais vus que dans- les rangs des ennemis de la République. Oh ! j'en ferai l'aveu. Le parti répu blicain a eu le grand tort de ne point rompre brusquement avec les abjections de l'Empire. Pour les avoir livrées i elles-mêmes, il a pu croire qu'il les avait effacées du cœur humain. Hélas ! l'homme reste toujours l'homme, et. voilà la République sur le pas de cette sentine. Combien de ces démocrates acerbes, aujourd'hui si fiers dans leur révolte, qui traîneraient la besace de gueuserie par les grands chemins, si les républicains sincères avaient chassé les vendeurs du Temple ! Que, du moins, la leçon nous serve! Cette infamie n'est point nôtre. Elle est le fait de l'Empire. Mais c'est un tort à nous que le scandale en ait éclaté sousla République. Comprendrons-nous, que les errements du monarchisme ne sauraient être ceux de là République, à peine de mort ? Abel Peyrouton. Nous publierons demain une chronique de M. HENRY BAUER...