Extrait du journal

— Ah! fit-elle en le pressant contre non sein, dis-moi encore que tu m'aimas... — Je t'aime! dit-il. — Mieux que cela, dit-elle. "■ • — Tu es ma vie, ma seule joie, je t'aime, je t'aime... — Jure-le moi. — Oh ! chérie, peux-tu supposer un ins tant que je mente ! Je le le jure, je t'aime, je t'adore, je ne pense qu'à, toi jour et nuit ! Tiens! est-ce que je t'embrasserais comme cela si ce n'était pas vrai ? Ta ne le sens donc pas que je t'aime ? —.Il y a deux mois que ça dure, fit-elle avec un soupir, et, bientôt, tu ne m'aimeras plus... ■ — Méchante! — Et tu me laisseras. Il lui ferme la bouche cCun baiser plus tendre encore que les précédents. Alors, ses paupières s'abaissent, elle s'àbandonne. — Je suis à toi, dit-elle, prends-moi, prends-moi! Tu peux m'étrangler et me tuer... prends-moi! Ah! que je voudrais mourir dans tes bras ! La télé renversée, la bouche enlr'ouverle, la poitrine tumultueuse, elle caresse d'une main fébrile le visage de son amant ; son corps souple se courbe comme un arc ; une impalpable buée se répand dans ses blonds cheveux dénoués. — Chéri, murmure-t-elle, je suis ta petite femme; tu n'aimes que moi, n'est-ce pas? — Oui. — Tu me donnes ton cœur tout entier? — Mon âme. — Tb vois-tu dans mes yeux? — Oui. — Ah! mon aimé, tu ie vois, tu te vois dans mes... tu tu vois dans les yeux de ta petite femme...n'est-cepas? tu me Vas dit, ht te vois... tu... — Oui... oui... Il l'envelappe d'une étreinte plus étroite, et déjà les suprêmes joies l'envahissent, lors que, soudain, elle rouvre les yeux et reprend ses espritSj et dit : — Ah ! flûte alors ! Car il vient, en l'embrassant trop fort, de déchirer son entre-deux de dentelle. Qu'elle soit sa petite femme, c'est possible, mais pour ce qui est de mourir dans ses bras, it ne faut plus y songer ! — Ah ! flûte alors ! dit-elle en contem plant le tissu massacré. El, franchement, toute jeune femme qui se respecte un peu n'agir ait-elle pas de même en pareille occurrence ? — Mercredi....