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L'Ère nouvelle, 27 avril 1848

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L'Ère nouvelle
27 avril 1848


Extrait du journal

en constructions rapporte en moyenne, à Paris, 5 p. 0(0, plutôt moins que plus, tout compte tenu des frais d’entretien et des non-valeurs. L’amoindrissaient de cet intérêt détournera une grande quantité de capitaux d’une voie devenue beaucoup moins lucrative. Ils seront arrêtés non-seulement parla réduction de bénéfices déjà opérée, mais aussi parla crainte des réductions futures qu’une loi nouvelle pourrait opérer en développant, sous l’empire des nécessités financières, le système de progression une fois admis. Or, le bâtiment (liant de toutes les industries celle qui occupe le plus grand nombre de bras dans Paris, il arrivera qu’une taxe, en apparence dirigée exclusivement contre les hommes qui ont le superflu, ôtera a des milliers d’ouvriers leur gagne-pain. Ainsi I impôt progressif n’est pas seulement préjudiciable aux classes qu’il atteint immédiatement, il semble n être destiné qu’à grever les jouissances du riche; mais, par un contrecoup douloureux, il retombe de tout son poids sur les classes laborieuses. C’est pour cela que nous le repoussons....
ère nouvelle

À propos

L’Ère nouvelle est un quotidien démocrate-chrétien, premier titre français de la sorte, ayant paru entre 1848 et 1849. La publication est lancée par les religieux Henri Lacordaire, Frédéric Ozanam et l’abbé Maret, grâce en partie au soutien de 1 500 personnes s’étant abonnées avant même le premier numéro. Ce chiffre augmente dès les premières semaines de parution : le 24 avril, neuf jours après le premier numéro, la publication compte 2 100 abonnés, 3 200 en mai et 6 000 en juin, pour un tirage à 20 000 exemplaires pendant les journées révolutionnaires.

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