Extrait du journal

venir M" Allou et Me Lachaud ; ce sont eux qui ont sonné, dans le Palais de Justice même, la cloche d’alarme. Quelles appréhensions légitimes ne devionsnous pas concevoir en apprenant, par leurs bouches amères, que l'espionné allemande exerçait au ministère de la guerre, en 19~~>, une influence considérable. influence à laquelle le ministre lui-même avait payé son tribut en écrivant les deux lettres indignes révélées au procès! Quel Français, tenant une plume, n effet pas senti son âme tressaillir de courroux et d’horreur à cette pensée qu’en 1875, cinq ans après nos effroyables désastres, une espionne allemande s’était emparée du ministère de la guerre français, et régnait sur le cœur du ministre et sur ses bureaux ? Oui, nous avons crié sous l’outrage. Nous nous sommes levés, nombreux, tout pleins de désespoir et de fureur. Nous avons demandé justice. C’est vrai. Demain, si ce scandale monstrueux se reproduisait, nous recommencerions....