Extrait du journal

Son départ datant de la veille, le voyage du courrier a donc été considérablement retardé. L'envoyé allemand, qu'on nous fait connaître, sous le nom de capitaine Eldorff (bien que ce nom ne figure pas parmi les membres subalternes de la délégation dont nous avons publié la liste hier), a été obligé de rebrousser chemin devant le bombardement intense que subissait le secteur où il avait franchi les lignes. Un premier échange d'observations par T.S.F. n'ayant .pu. parvenir- à amener la cessation. du feu, ont dut envisager l'idée de faire transporter le courrier à Spa en aéroplane, et l'on prit des dispositions à cet effet. Mais à la suite d'un nouveau radiotélégramme du G. Q. G. allemand, les batteries cessèrent de tirer et le parlementaire ennemi put poursuivre sa route. Une note allemande, expliqua presque aussitôt que si le courrier porteur des conditions de l'armistice avait pu croire que les Allemands n'avaient pas cessé le feu, c'est qu'un dépôt allemand de muni-, Lions ayant pris feu,, il s'ensuivit une série d'explosions. Un sans-fil aurait informé le courrier de cet incident et lui aurait donné l'ordre de traverser sans retard les lignes, allemandes....