Extrait du journal

Au milieu d'assistances énormes, on a, ainsi, par l'idée logique -qu'on appellerait aussi l'idée morale, si l'hypocrisie bourgeoise n'avait pas galvaudé et défiguré ce terme désorganisé le culte stupide et malfaisant de la patrie qui est réduit,1 comme toutes les idées, tous les sentiments et tous les cultes publics, â n'être aujourd'hui que le prétexte et l'instrument des exploiteurs du troupeau humain. Cette union sacrée des esclaves et des exploités, ce saint travail d'agitation que les camarades étrangers sont venus, faire avec nous en France,, nous sommes allés le faire dans les'autres pays. De grands souffles de clairvoyance de délivrance ont passé dans la grande réunion que nous avons tenue à Bruxelles, Karl Tiedt et moi, et où nous avons fait un rempart e: de nos corps à notre camarade lorsqu'il a ïv pris la parole malgré la défense officielle, et. que les policiers qui étaient dans la salle se sont élancés sur lui comme des dogues ils ont été jetés dehors par un élan unani:;̃ me de l'assemblée où il y avait nombre de socialistes réformistes et d'intellectuels sans parti il y a souvent, il y aura de plus en plus, de ces brusques instincts infaillibles qui éclairent les honnêtes gens. En Allemagne, la campagne a été puissamment organisée. Baptiste, Desphelippon, Gilbert et moi, pour ne parler que des Anciens Combattants, nous avons pris part, surtout mes camarades, à d'innombrables et importantes manifestations. •̃<. Et partout où nous sommes allés, nous avons montré aux foules la guerre telle qu'elle est, et proclamé ses causes capitalistes, sa fatalité dans le régime actuel et le seul remède la révolution sociale. J'ai dit aux Allemands « Nous devons nous efforcer de faire avorter la nouvelle guerre inïpérialiste qui se prépare, et, si elle éclate, 14 transformer en guerre civile libéra-...