Extrait du journal

La bourgeoisie anglaise est, elle aussi, entrée dans cette même voie l'année dernière, comme suite aux accords de Locarno, elle a fait évacuer Cologne par ses troupes. Seule la sttipi.de et chauvine bourgeoisie française s'entête à peupler la rive gauche du ;Rhin. de troupes d'occupation dont la litique et économique devient de plus en plus absurde et ridicule. Comment,! rI •»'̃ avec '-la présence menaçante de .trois- corps'd'armée français sur'pied de,, guerre, .en territoire allemand ? Comment, d'autre part, entretenir, en francs-papier le prestige du militarisme français au pays du « rentenL'envahisseur, fait, en vérité, bien piteuse figure clans les villes rhénanes. Le temps est loin où M. l'officier français pouvait s'offrir, grâce au changea des distractions de nabab et 'emplir ses cantines d'objets de valeur raflés à des prix dérisoires. Aujourd'hui sa maigre solde ne lui permet plus de goûter au vin du Rhin, ni de dîner au'restaurant. Il promène dans ses cercles miteux son uniforme râpé et rumine sa rage. Quant aux soldats, avec..leur cinq sous par jour, ils ne peuvent même pas monter dans un tram, où le ticket leur coûte près de trois francs français, ni même s'offrir un verre de bière une fortune Sortis de leurs casernes, ils errent lamentables dans les rues, avec des capotes déteintes, des pantalons troués, des souliers éculés....