Extrait du journal

duits à tirer le canon contre eux-mêmes, Ils se font par conséquent d'autant plus de mal que leur artillerie est plus puissante. Ce n'est pas à dire que l'on ne soit pas obligé de faire la guerre ; et quand -on est, hélas ! obligé de la faire il est trop évident qu'il vaut mieux avoir les meilleurs canons. Mais tout compte fait, — quand fera-t-on le compte ? — la guerre est bien comme la peste ; elle peut être plus ou moins pernicieuse, elle ne sera jamais bienfaisante, et les vainqueurs eux-mêmes n'en sont que les victimes, les moins cruellement éprouvées. Raison de plus, cela va de soi, pour souhaiter 'de vaincre, et le plus tôt qu'il se pourra, puisque la Victoire est le palliatif du fléau. Elle nous sera demain d'autant plus chère qu'elle nous aura cpûté plus cher ; mais après demain, je pense, l'humanité aura suffisamment souffert pour découvrir que la société des nations est le seul remède à ses maux. Le vrai moyen d'assurer la défense nationale, et du même COUIT) toutes les défenses nationales, c'est que tous les peuples s'entendent pour ne plus causer d'à larmes à la République de Saint-Marin et la dispenser à l'a venir d'acheter des canons que leur perfectionnement même rend inutilisables. Réjouissons-nous : après demain, sans faute, la guerre aura...