Extrait du journal

la maison, le lieu où on est le mieux, sur tout en France. Sans prétendre faire un choix parmi les nouvelles et petits romans, que j'avoue, d'ailleurs, n'avoir pas tous lus, je note, sur de bons témoignages, plusieurs, de ceux qui, après avoir été publiés par le Journal de la Jeunesse, ont reparu en volume : les Deux Mères, par Mme. Colomb ; Fausse route et la Toute Petite, par M. Girardin ; Tmi Brown, scènes de la vie de collège en Angle terre, imité de l'anglais, par M. Lovoisi.n (6). Ce sont d'aimables livres où la note émue ne manque pas, joi la note gaie; celle-* ci, cependant est moins fréquente, sauf dans Tom Brown. Tous sont moraux, et, sous la réserve que nous avons dû faire plus haut, on y trouve l'accent chrétien. Les Deux Mères mettent en présence deux systèmes d'éducation. Chez l'une, c'est le laisserfaire, qui entraîne le droit de ne rien faire ; chez l'autre, c'est la surveillance et la di rection, ayant pour fruits le travail et le sentiment du devoir. Chaque système don ne son résultat naturel : le premier, un gaillard qui ne sait pas se conduire; le se cond, un homme de mérite. Le récit est tou jours attachant. . . Fausse route, sous ce titre général et bien trouvé se présente un volume formé de trois nouvelles, où l'on reconnaît partout le talent vraiment , moral et distingué de M. Girardin, l'un des plus habiles conteurs du Journal de la Jeunesse. La trame de chacune de ces nouvelles : Souvenirs d'un poltron, la Première faute, Aveux d'un égoïste> est fort simple, les détails sont charmants; c'est la vie réelle avec des péripéties 'qui l'animent et des sentiments qui l'embellis sent. En môme temps que Fausse route, M. Girardin nous a donné la Toute Petite, son...