Extrait du journal

On distingue des constructions couvertes en tuiles, de grandes verrières badigeonnées de bleu, des murs d'enceinte, des cheminées orgueilleuses. Et puis des terrains vagues qui coupent les doubles lignes des rails de raccordement. Vn pavillon près d'un portail, flanqué d'un jardinet banlieusard. Quelques wagons immobiles. Des pylônes électriques qui portent sur leu crâne l'écheveau des fils à haute tension. Et puis, surtout, des tas de blocs, de tubes, de barres, parfaitement rouillés, des amoncellement de ferraille, de copeaux roulés et pressés, promis à la fonderie. Quelques hommes qui circulent de ri, de lâ. empêchent seuls de croire à l'abandon. L'impression est de grisaille et de tristesse. Arrêt, chômage, sont les mots qui viennent â l'esprit du spectateur non averti. Un peu plus loin, un grand terril précipite devant nos yeux l'image des cités minières du Nord ou de Belgique....