Extrait du journal

Feu Dorât, de galante mémoire, était un rustre, un paysan du Danube en comparaison de notre critique, il est toujours ganté quand il écrit, et sa plume distille naturellement le madrigal. Des envieux disent que c’est de l’encens placé à gros intérêt : pure médisance ; le feuilletoniste nomade se lance rarement dans les grandes publications, et quand cette imprudence lui arrive, il se défie tellement de la reconnaissance de ses confrères qu’il se fait à lui-même de petits articles passablement flatteurs dans les petits journaux où il dispose d'un petit coin. C’est bien le moins qu’il ne se traite pas plus mal qu’il ne traite le premier venu. Charité bien ordonnée commence par soi....