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La Caricature , 15 novembre 1840

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La Caricature
15 novembre 1840


Extrait du journal

—» Comprends pas. —» Écoule, Lisa, je vas te dire. — Tu sais que j't’aime, pas vrai Lisa? A preuve que je suis resté à cause de loi dans c’te chienne de boutique, tandis qu’à côté, aux Folies, on m’offrait quinze sous rien que pour jouer les hommes. — Eh ben, non ! j’ai refusé, j’ai mieux aimé les Acrobates (dits bas-à-crotte), les coups de pieds au bas des reins, ce costume de quadrupède, et douze sous en liards. lieu ! — Et pourquoi ? pour qui que j’ai refusé cette position avantageuse? Pour toi, ingrate, rien que pour toi, pour avoir celui de l’offrir une prise en tout temps, des marrons l’hiver et du clan les jours de paie. — Et tu as méconnu mon amour, mais tu as accepté mou clan, mes marronnez mon tabac , sur ta bouche que tu es ! Jene t’en fais pas de reproches ; je suis grandît généreux, et je viens au fait. Tu m’as dit que je ne pouvais pas te convenir vu que je ne suis pas un milord anglais ; eh ben, je suis devenu un milord sans cesser d’être Frauçé, et bon Françé, je dis.—Heu Luronne, ça te a-t-il ?...
La Caricature (1830-1843)

À propos

La Caricature, morale, politique et littéraire, est un hebdomadaire satirique illustré. Fondée par Charles Philipon en 1830, cette feuille fut créée dans le contexte agité de la Révolution de Juillet et s’imposa dès sa création comme une force d’opposition au pouvoir de Louis-Philippe Ier. Un de ses plus grands succès est d’ailleurs « Les Poires », célèbre dessin paru le 24 novembre 1831 et figurant le roi se métamorphosant en poire.

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Données de classification
  • lisa
  • eisa
  • godeau
  • molière
  • quincampoix
  • venise