Extrait du journal

Or, savez-vous que c’est une chose terrible que la guerre, Monsieur ! Je n’ai jamais servi ; que le ciel me préserve même de jamais servir à quoique ce soit! mais je connais, moi qui vous parle, des militaires qui ont élé blessés à la guerre. Oui Monsieur, blessés ! .T’en sais à qui un boulet de canon a enlevé un bras, d’autres qui ont perdu jusqu’aux deux jambes, d’autres qui ont reçu de grandes et horribles balafres, au beau milieu du visage, ce qui les a rendus on ne peut pas plus laids. Je dirai plus : je sais des personnes qui, non contentes d’avoir été criblées de beaucoup de blessures très désagréables, ont fini par se faire tuer. Imbéciles ! !...