Extrait du journal

et les naturels de l’Inde plus heureux; il y a plus de trente-trois ans qu'il s’entame, chaque année, dans notre parlement, une discussion sur l'Inde, et que cet objet comme tout autre de quelque importance , est écarté par l'esprit de parti. Durant tout ce temps, on nous a promis une source de richesses capable de dédommager la compa gnie de ses avances, et dé la mettre à même de taire participer toutes les classes de ci— toyeus aux spéculations de commerce. On s’attendait au moins que pendant tant d’années , la Compagnie acquitterait la dette qu’elle a contractée, et qu’elle payerait!au trésor la somme a laquelle elle s’est enga gée pour raison de son privilège. Mais quelle a été la surprise du public, quand il a appris que la dette est accumulée au point que les propre» tonds de la compagnie ne suffiraient pas pour opérer la liquidation, et qu'au lieu de l’avantage que la nation devait retirer de ces spéculations, elle se trouve chargée d’un nouveau fardeau. Il ne faut pas cependant croire que la Compagnie soit pauvre , au contraire ses droits sont plus solides et plus étendus ; mais c'est un établissement dans lequel l’ordre naturel des choses est inter verti , et où les maîtres sont pauvres et les serviteurs riches. La richesse de la compa gnie des Indes se consume à soudoyer une armée nombreuse , employée à faire la guerre aux princes naturels , d’après des motifs d’ambition particulière , presque tou jours opposés aux désirs et aux intérêts de la Compagnie. C'est ainsi qu’elle se trouve constamment dans un état de pénurie et d’embarras , étant trop avancée pour pouvoir reculer , quoi qu’il soit probable que ce serait un avautagO’ pour la Compagnie, et pour le commerce en gémirai, qu’elle fut débarrassée de ses privi lèges Ses dettes, et par suite ses embarras croissans , la mettent naturellement dans la dépendance d’un ministère actuel, donnent...