Extrait du journal

s’entête à prendre la forteresse en question. J’espère qu’il n’en viendra pas à bout. Cependant notre cavalerie manque absolument de fourrages , par les fausses mesures que le gouverne ment a prises avec des fournisseurs , qui n’ont rien fourni que de vaines paroles qui n’ont pas laissé que de leur valoir beaucoup d’argent. On est obligé d’en revenir au moyen violent des réquisitions militaires , qui peu vent , si l’on n’y prend garde , soule ver les pays conquis : la présence du commissaire, en qui ils ont la plus grande confiance , parce qu’il a arrêté beaucoup de désordres et de vexa tions , pourrait seule prévenir ce mouvement. Nous quittons, dans deux jours, les bords du Rhin, par suite d’une mesure générale qui rappelle tous les commissaires du gouverne ment près des armées. Nous recevons en même-teins une nouvelle mission très-honorable et très-avantageuse ; mais avant de passer en Hollande . nous viendrons toucher barres à Paris, pour nous aboucher avec les puis sances....