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La Cocarde, 1 octobre 1914

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La Cocarde
1 octobre 1914


Extrait du journal

On a imprimé récemment qu'il faudrait six à sept siècles dans les tranchées à un poilu pour gagner quinze mille francs à raison de 0 fr. 25 par jour. Ce calcul est inexact : il faudrait cent soixante-cinq ans, — seulement ! * ** D’un article, fortement amputé, de M. Joseph Denais, député, dans la Libre Pa role, nous extrayons ce fait inouï, qui ce pendant a trouvé grâce devant le caviar : trois personnes viennent de fonder un syndicat afin d’assurer l’exécution d’un contrat avec l’Etat français relativement à une commande d’obus en fonte aciérée du modèle 155. Aucun des trois fondateurs n'est industriel. Dans une circulaire d’ap pel de fonds, ils demandent 500.000 francs de commandite en promettant 40 % de bé néfice en six mois et l'outillage assorti. Sans commentaire autre que celui-ci : Comment une instruction n’est-elle pas déjà ouverte à la suite de cette révélation signée d’un parlementaire ? * ** M. Emile Glay, instituteur à Paris, qui prit une part très active au mouvement syndicaliste dans le personnel de l’ensei gnement primaire, vient d’être nommé sous-lieutenant à la suite de sa brillante conduite dans la dernière bataille de Souehez, où il commandait une section comme adjudant. M. Emile Glay est aussi décoré de la croix de guerre. Au mois de mai dernier, notre Directeur, au cours d'une visite au front de Carency, avait rencontré M. Emile Glay et l avait félicité pour sa vaillance, dont ses chefs faisaient le plus vif éloge. *% Un beau mot de poilu : « Oui, les Boches ont des tranchées épa tantes, des gaz qui puent et des marmites qui tuent. Mais nous autres nous avons mieux : quand nous donnons l’assaut, ils COMPRENNENT CE QUE C’EST QUE LE TONNERRE de Dieu !... » * ** Le doyen du front. C’est le 44e territorial, qui se trouve au feu depuis le 15 août 1914, sans interrup tion et sans défaillance. # *# «Toujours, ils sont toujours les mêmes !» comme dit, à peu près, la chanson de Beaumarchais. 11 y a un siècle et demi, le président de Brosses écrivait de Florence :

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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