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La Cocarde, 2 mai 1893

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La Cocarde
2 mai 1893


Extrait du journal

au nom de la municipalité, contre l’attitude du gouvernement. Vous savez que la direction de la police marseillaise a été confiée au préfet pour la journée du 1" mai. A deux heures, il y aura au Lazare un grand meeting en plein air. — G. A Bordeaux Bordeaux, mai. — On a commencé ce matin le dépouillement du scrutin organisé hier, parmi les ouvriers, en faveur de la jour née de huit heures. Les votants ont été assez nombreux. Le bal populaire donné cette nuit au Palais de Flore n’a provoqué aucun incident. La ville est calme. — S. A Amiens Amiens, mai. — La journée d’hier s’est passée sans désordres. La salle de l’Alcazar, où devait avoir lieu une réunion ouvrière, a été louée par l’auto rité militaire pour loger les troupes. 11 y aura tantôt une grande manifestation sur la route de Saveuse. — R. P. A Nantes Nantes, 1” mai. — Il n’y aura pas de fête socialiste pour célébrer le mai, en raison de*la grève. Le déploiement des troupes est énorme. Pour éviter tout conflit, les chefs révolution naires ont conseillé aux ouvriers d’aller pas ser la journée à la campagne. Un arrêté du maire ordonne à la police de ne toléré* aucun attroupement sur la voie publique. A Lille Lille, mai. — M. Paul Lafargue est ar rivé cette nuit. 11 s’est rendu dans la matinée au syndicat des mineurs pour arrêter avec le conseil gé néral les grandes lignes de la manifestation d’aujourd’hui. L’affluenco sera considérable. Les ouvriers c es communes environnantes sont invités à se faire représenter avec leurs drapeaux. Il y aura un défilé imposant dans les prin cipales rues do la ville. A Roubaix, le chômage est général; l’Hôtel de Ville est pavoisé comme au 14 juillet; il y aura ce soir des illuminations officielles. A L’ÉTRANGER...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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