Extrait du journal
lorsqu’un débitant a reçu d’un négociant ho norable qu’il connaît une marchandise qu’il croit naturelle, il ne peut pas être astreint, à notre avis, de mettre sur chacune de ses bou teilles : vin pur, vin de raisins secs, vin de sucre, car il peut souvent ignorer que le produit a été adultéré. C’est sur une observation du sénateur Bozérian que l’article à,remanié, exigea que « la bouteille », vendue au détail, portât, comme le fût, l’indication précise de la composition des tiois vins reconnus par la loi. Enfin, ladite loi a été encore aggravée par la présentation en deuxième lecture d’un article 7, ainsi conçu : Toute addition, au vin, au vin de sucre, au vin de raisins secs, — soit au moment de la fermentation, soit après — du produit de la fermentation ou de la distillation des figues, caroubes, fleurs de mowra, clochettes, riz, orge et autres matières sucrées, constitue la falsification prévue parla loi du 27 mars 1851. Les dispositions de cette loi seront applicables à ceux qui falsifient, détiennent, vendent ou mettent en vente la denrée alimentaire, sa chant qu’elle est falsifiée. Telles sont les lignes principales de la loi Griffe, compliquée par l’application de celle de 1851. La difficulté, pour les détaillants surtout, est de pouvoir reconnaître s’il existe ou s’il n’existe pas un mélange quelconque dans les vins qu’ils reçoivent des producteurs ou des négociants en gros. La science elle-même s’est déclarée im puissante à reconnaître certains mélanges, malgré les affirmations des laboratoires officiels et municipaux. Mais ce qui est encore plus fort, c’est que le rapporteur sénatorial a reconnu à la tribune la parfaite légitimité des mé langes, sucre et eau, que la loi proscrit dans certains cas : Ajouter du « sucre », dit le rapporteur, aux vins du centre, lorsqu’ils en manquent, faute de maturité ; ajouter de •< l’eau » aux vins trop murs du Midi, quand il y a trop de sucre et qu’ils trournent à la confiture, ce sont là des procédés de bonne vinification qui sont très licites ! Le président. — Alors, monsieur le rappor teur, lorsque tout manque, on peut donc tout ajouter? Le rapporteur. — Même le raisin, monsieur le président. (Hilarité.) Comme on le voit, la loi Griffe n’est pas sérieuse. On en a ri au Sénat! mais lors qu’on frappe les détaillants parce que le producteur a ajouté à son vin de l’eau ou du sucre, les détaillants ne rient , La loi Griffe est inapplicable; elle doit disparaître avec le Sénat et les impôts sur la consommation. Iv. X....
À propos
Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.
En savoir plus Données de classification - joffrin
- laisant
- frébault
- spuller
- lintzer
- court
- mermeix
- terrail
- stumpf
- duchêne
- constans
- paris
- montmartre
- france
- vanves
- orléans
- strasbourg
- suisse
- la seine
- serbie
- crédit foncier
- sénat
- suez
- santander
- banque de france
- barr
- m.b.i
- la république