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La Cocarde, 6 mars 1891

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La Cocarde
6 mars 1891


Extrait du journal

jour placé au milieu du carême, partit d’Italie, sous les yeux mêmes du saintsiège, qui, durant un siècle, excommu nia en généralité tous c eux qui y pre naient part. Rome, Venise, Naples, Turin, furent de cette façon voués à l’enfer ; mais comme l’excommunication avait lieu en bloc, personne n’en voulait être atteint et l’église au lendemain du jour de réjouissances recevait en son giron ies fidèles repentants. Les papes voyant que la coutume était définitivement en honneur dans les villes, ne se soucièrent plus de la chose que pour la forme et se contentèrent de faire redoubler l’abstinence de leur clergé pendant ce jour ou les fidèles s’octroyaient joies et ris. Les messes étaient dites pour le rachat des pécheurs et l’église sauvait tous les ans l’huma nité....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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