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La Cocarde, 7 novembre 1891

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La Cocarde
7 novembre 1891


Extrait du journal

La liquidation de fin octobre a pu être heureusement traversée. Les paiements se sont faits avec la plus grande régularité. Malgi é l’importance des différences à solder on n’a eu à signaler aucune défaillance parmi les intermédiaires. La place de Paris vient de donner ainsi une nouvelle preuve de son admirable solidité. La Bourse ne pouvait en être que favora blement influencée. Aussi a-t-on vu, dès hier, se produire quelques demandes nou velles qui ont été bientôt suivies de rachats effectués en vue de réalisations de bénéfices. Sous l’influence de ces opérations les cours se sont relevés avec assez d’entrain. Le raffermissement du marché est-il déjà définitif, et n’aura t-il pas à supporter à nouveau les violentes attaques dont il a eu tant à souffrir le mois dernier. Il est encore difficile de se prononcer à cet égard. Toute fois on peut signaler comme un symptôme favorable que les places étrangères parais sent un peu mieux disposées. La Rente 3 0[0 se négocie sur les cours de 95.25. Le Nouveau est à 94.22. Le 4 1(2 n’a, toujours, que de rares tran sactions 104.85. L’Italien fait 88.80. La situation monétaire continue à s’aggraver en Italie. La tension de la prime de l’or va, encore, ajouter aux embarras financiers du pays. Le Turc s'échange à 17,35. L’obligation égyptienne unifiée cote 473 coupon détaché. La Rente Extérieure d’Espagne se retrouve à 63 7i8. La dette flottante espagnole s'élevait au 1" novembre à 315,630,000 francs dont 26,305,000 représentant la dette contractée pendant l’exercice courant. Le 3 0(0 Portugais fait 33 1(8. La rente Hongroise est à 735. L’emprunt d’Orient vaut 62 1(2. Dans le groupe des établissements de cré dit, nous relevons le cours de 1225, sur le Foncier de 735; sur la Banque de Pari», de...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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