Extrait du journal

Que le peuple italien, s’écrie-t-il, ait foi en la sagesse du roi, notre chef suprême, in trépide à la guerre et juste dans la paix ; de notre roi qui est et sera le guide de ce peuple fier de ses souvenirs et conscient de sa mission. Avec ce roi l’Italie poursuivra la route glorieuse que le fondateur du nou veau royaume lui a tracée ; mais une con dition est indispensable: un bilan fort,main tenu dans un équilibre rigoureux.Faites que l’Italie ait un budget ainsi constitué ; faites qu'elle puisse pour toujours fermer le grand livre de la dette publique ; fai es cela pour votre patrie, pour vous-mêmes, les généra tions futures seront étonnées de ce que le peuple italien aura été capable d accomplir sous la conduite de la glorieuse dynastie de Savoie. Cette chaude péroraison a été accueillie par des applaudissements prolongés. On le voit, M. di Rudini a voulu être aimable avec la France, mais il n’y a que les apparences : de cette amabilité à l’amitié sincère, loyale, il y a loin. Nous ne devons pas oublier que l’Italie a grand besoin d’argent et que la France est riche. La faillite est p oche dans le pays de M. Crispi, de là des risettes in téressées, des appels s’adressant à nos coffres forts beaucoup plus qu’à nos sentiments. Heureusement que nous sommes habitues à ces hypocrisies. Gavroche se chargerait volontiers de répondre comme il convient aux avan ces du gouvernement italien....