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La Cocarde, 17 septembre 1888

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La Cocarde
17 septembre 1888


Extrait du journal

de médecine était lundi matin réveillé à la première heure. — Qu’est-ce que vous voulez? — M. Laborde, professeur à la Faculté ? — Qui êtes-vous ? — Schumacher... — Qu’est-ce que vous lui voulez ? — J’ai une lettre delà Préfecture pour lui montrer ma tête. — 11 est absent — en congé. Pas de chance ! Enfin ! Visite faite ! A Brouardel maintenant ! — autre prince de la science. — Qui est-ce que vous demandez ? — M. Brouardel ? — Pourquoi faire ? — J’ai une lettre de la Préfecture de la Seine : c’est pour lui montrer ma tête. — Il est à la campagne. Tête du décapité : — Quoi? lui aussi ? Enfin ! visite faite ! Et ainsi, pareil à saint Denis, tête sous le bras, l’assassin continua sa ballade de guil lotiné. *** Ces visites de noces ^achevées, l’époux de la « veuve » s’en fut dans l’alcôve du ci metière d’Ivry, où, contrairement à ce qui se passe d’ordinaire, au lieu de subir un simulacre d'inhumation, il resta couché définitivement....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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Données de classification
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