Extrait du journal
Dégringolade de cours. — Faux bruits de fuite. — Les causes d’une débâcle Le monde de la Bourse a été péniblement impressionné aujourd’hui, en apprenant la déconfiture de la Banque des Fonds Nationaux. Hâtons-nous de dire que les directeurs de cet établissement ne sont pas en fuite, ainsi qu’un de nos confrères l’a annoncé, et que l’un des anciens administrateurs, M. Lucien Kahn, s’est mis dès aujourd’hui spontané ment à la disposition du parquet, — qui du reste n’est pour le moment saisi d’aucune plainte. Les administrateurs actuels sont MM, Nahmias, Lafargue et Gresser. Le premier, nous assure-t-on, ne cherche pas à se dérober aux responsabilités qu’il a pu encourir. Nous pensons qu’il en sera de même des deux autres ; mais il n’en est pas moins vrai que l’un d’eux peut être considéré comme l’auteur principal du sinistre qui vient d’écla ter. La direction qu’il avait imprimée aux af faires des Fonds nationaux devait avoir tôt ou tard une issue malheureuse. Comme beaucoup de banques en effet, la Banque des Fonds Nationaux s’est ruinée à soutenir ses propres titres et ceux qu’elle avait émis. Ces titres, privés de l’afflux des achats de la Banque, viennent de subir une formidable dépréciation. C’est ainsi que l’action de la Banque dos Fonds nationaux qui valait 635 fr. il y a deux jours, était offerte aujourd’hui à 100 fr., que l’action Jumelles automatiques s’est écroulée de 550 à 100 francs, que l’action Compagnie Nouvelle des Vidange» de 540 francs est tombé à 120 francs, que les Chalets d» cornWdité sont invendables à 100 francs, après avoir valu 690 francs, etc. La Banque des Fonds nationaux, dont le capi tal primitif était de 2,500,000 francs venait de le porter à 5,000,000 de francs, après une as semblée générale des actionnaires. On nous affirme qu’avant-hier encore, il restait une somme de deux millions en caisse et que les grosses ventes qui ont eu lieu ces derniers jours ont été causées par la cam pagne de deux feuilles financières qui avaient pu se procurer, on ne sait comment, la liate de tous les correspondants et clients de la Banque des fonds nationaux. Ainsi que nous le disions plus haut, au cune plainte, à l’heure actuelle, n’a encore été déposée contre les administrateurs de ré tablissement. én déconfiture,...
À propos
Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.
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