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La Cocarde, 19 novembre 1893

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La Cocarde
19 novembre 1893


Extrait du journal

toi à tes propres yeux, en déclarant que tu as le droit de commettre ton crime, parce que la société actuelle ne te donne pas toutes les satisfactions que tu désires » ; depuis le jour où les deux cent mille individus, qui chaque année passent dans les prisons, se sont répété mutuellement les uns aux autres cette théorie si séduisante pour eux, il s'est formé contre la société une force, dont elle ne soupçonne pas la puissance. Ainsi donc elle a maintenant en face d’elle deux dangers que hier encore elle ne voulait pas voir : la foule des fous inconnus, des désespérés décidés au suicide, préférant la guillotine à la moit ba ale et solitaire des autres suicidés, puis cette armée du crime sans cesse grossissante, et qui jus qu’ici a manifesté à peine sa puis sance. Qui est responsable? Quel remède peut être apporté à ce terrible mal ? LE COCARDIER...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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