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La Cocarde, 24 octobre 1891

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La Cocarde
24 octobre 1891


Extrait du journal

Plus de monnaie divisionnaire.—Coupures ridicules. — Ruine absolue L'Agence Express nous communique la dépêche suivante qui confirme ce que nous avons dit sur la situation financière de l’Italie : Rome, 22 octobre. — Nous touchons à la grande crise financière prédite, U y a un an, par les économistes italiens. Le drai nage de l'or, complet déjà en 1890, a été suivi du drainage de l'argent. Il n’y a plus do monnaie divisionnaire. U faudra incessamment émettre du papiermonnaie et des coupures de 50 centimes, 1 fr. et 2 ir. L’Italie se trouve donc arrivée aux plus mauvais jours de son histoire financière. La ruine est complète. Tous les palliatifs du cabinet Rudini seront vains contre un semblable état de choses. En ce qui concerne la disparition graduelle de la monnaie d’argent elle a été accélérée par la spéculation. Du moment qu’il y avait un agio sur le papier, l’exportation de l’ar gent devenait une opération très lucrative. On a envoyé en France, en Belgique et en Suisse des caisses de monnaie divisionnaire...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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