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La Cocarde, 25 août 1892

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La Cocarde
25 août 1892


Extrait du journal

un mu Francis à Paris. — Lutte intéressante. — A Belleville. — La police est encore rodée. Un bruit assez étrange circulait ce ma tin dans, les milieux bien informés. On as surait que François, dit Francis, un des auteurs présumés de l'explosion du boule vard Magenta, était venue directement de Perpignan à Paris. Et l’on ajoutait, pour être précis, qu’hier soir vers onze heures, un agent de la Sû reté passant rue de Belleville vers le nu méro 140, avait parfaitement reconnu le dynamiteur. , . Il avait même, ajoute-t-on, tenté de l’ar rêter, mais Francis en lui allongeant un coup de pied s’en était débarrassé et avait ainsi pu prendre la fuite sans être inquiété. Nous donnons ce bruit sous toutes réser ves; il nous parvient trop tard, en effet, pour que nous puissions en contrôler l’exactitude. Mais nous avons de nombreuses raisons de penser que si Francis n’est pas à Paris, du moins il n’a pas repassé la frontière comme on a essayé de le faire croire. IMPORTANTE ARRESTATION 11 y a quelques temps un nommé Martin, souteneur, dit le Zouave, dit la Terreur de la Bastille, se rendait chez sa maîtresse, la fille Roy, demeurant rue Beaubourg, 25, accompagné de quelques camarades. 11 avait l’intention de dévaliser le loge ment de la fille Roy, mais celle-ci,qui était présente, voulu l’empêcher d’accomplir ce vol. Rendu furieux, Martin sortit alors un couteau de sa poche et en frappa la fille Roy à plusieurs reprises. Transportée à 1 hôpital, elle ne tarda pas à se remettre do ses blessures, et sortit enfin de l’hospice. Or, la police a été avisée hier, proba blement par la fille Roy, que Martin, ca ché chez un ami, cherchait à emprunter 200 francs pour filer à l’étranger. Deux agents de la sûreté ont pu arrêter...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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