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La Cocarde, 29 mars 1913

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La Cocarde
29 mars 1913


Extrait du journal

ainsi à absoudre de véritables crimes anarchistes. la ajoute : « Je demande à la Chambre de se souvenir qu’il importe de réprimer eee excitations abominables à la désertion, au sabotage et à la des truction du matériel de guerre. » Le président du conseil intervient à son tour : M. Barthou. — A la suite du dépôt du pro jet d’amnistie, les provocations au sabotage de la mobilisation ont repris en intensité. Je fais appel au patriotisme de la Cham bre et la prie d’excepter de l’amnistie des pro vocations que personne ne saurait tolérer. (Applaudissements.) Mais il lui fallut encore revenir à la charge pour obtenir, contre l’extrême-gauche, le renvoi de l’amendement à la com mission. On vote ensuite quelques autres para graphes de l’article premier et la discus sion est renvoyée à cet après-midi. La Loi de trois ans Le Commission en vote le principe Déclarations de M, Barthou et de M. Etienne Le président du conseil et le ministre de la guerre ont été entendus hier par la commission de l’armée. Voici, en ce qui concerne les déclara tions de M. Barthou, le compte rendu com muniqué : Définissant dès les premiers mots le carac tère de sa démarche, M. Barthou s’est dé fendu de vouloir exercer sur la commission une pression au nom du gouvernement pour brusquer ses travaux. C’est au contraire par déférence pour elle qu’il a tenu à renouveler en les précisant les déclarations qu’il a faites devant la Chambre. De même que M. Briand, son prédécesseur, il a affirmé la solidarité unanime de ses collègues autour du principe du service militaire de trois ans, égal pour tous. Bien loin d’avoir l’intention de précipiter les travaux de la Chambre et de lui imposer un texte intangible, le gouvernement désire, dans une question qui engage tant d’intérêts vitaux, une discussion approfondie du pro jet. Il estime que cette discussion sera déci sive en faveur de la nécessité née des événe ments extérieurs du service de trois ans. Le président du conseil a remercié la com mission d’avoir abordé l’examen de l’article 12. qui pose le principe d’où découle tout le projet. Il espère fermement que la commission voudra bien, afin de marquer son accord avec le gouvernement et pour renseigner l’opinion publique, l’adopter avant de se sé parer. M. Barthou ajoute que le gouverne ment n’a pas cru devoir actuellement user rie la faculté qu’il tient de l’article 33 de la loi de 1905, qui lui permet de maintenir provi- , soirement sous les drapeaux la classe 1910 à l’expiration de la deuxième année. Mais cette éventualité étant prévue dans le projet de loi. le gouvernement a dû se préoccuper do préparer en temps utile les mesures maté rielles nécessaires. Comme le ministre de la guerre estime que ce temps ne saurait, sans inconvénients, dé passer le mois de mai. c’est à cette époque qu’une décision devra être prise. Ainsi les droits de la Chambre seront intégralement réservés pour une discussion complète du projet de loi. mais le gouvernement aura pris de son côté ef sous sa responsabilité des mesures préparatoires et conservatoires d’au tant plus indispensables que presque tous les adversaires de la loi de trois ans envisagent comme une nécessité de défense nationale la prolongation pendant quelques mois au moins du service militaire. Déclarations de H. Etienne Après le président du conseil, la com mission a entendu le ministre de la guerre qui lui a fourni des explications sur la façon dont pourrait être réglée la ques tion des congés destinés à abréger la du rée du service rétabli à trois ans. Des déclarations du ministre il résulte ceci : Les hommes appartenant à une famille comptant plus de quatre enfants et qui. d’a près le projet, ne feraient que deux ans de service, auront droit à un congé d’un mois. Les hommes appartenant à une famille de quatre enfants et qui. toujours d’après le projet, doivent faire trente mois, auront deux congés d’un mois. Le reste du contingent fera trente-six mois de service et aura droit à un congé de qua tre-vingt-dix jours, soit trois mois. Il reste à régler la question de savoir...

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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