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La Cocarde, 30 août 1892

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La Cocarde
30 août 1892


Extrait du journal

PARIS, 29 AOUT 1892 UN CONSEIL Il y avait quinze jours que le choléra asiatique sévissait à Hambourg où il faisait d'innombrables victimes et seul, entendez-vous, seul, le consul de France l’ignorait ! Oui, et e’èst le Temps qui n’avance ordinairement rien à la légère qui nous l’apprend : si le choléra a éclaté au Havre, c’est qu’il y a été importé par un navire allemand venant de Hambourg. « Le consul de France,dit notre con frère, ignorant sans doute sur l’état sa nitaire de Hambourg, n’avait pas pré venu le [service de santé du port du Havre et avait délivré des patentes net tes à tous les steamers se rendant en France. » Comme vous le voyez, c’est excessi vement simple, mais‘ce qui n’est pas simple par exemple, c’est que le Temps ne trouve pas un mot pour flétrir une telle impéritie ! On sait que la patente de santé se dit des passe ports et certificats de santé qui sont délivrés dans les ports de mer par les consuls aux vaisseaux qui par tent, pour constater leur état sanitaire au moment de leur départ. C’est d’après Jes termes de cette pièce qu’un motive la libre admission d’un navire, ou qu’on l'oblige à entrer en quarantaine. On distingue la patente nette, qui atteste que le vaisseau est parti d’un pays non infecté, la patente brute qui indique le contraire et la patente sus pecte, qui se délivre, quand le navire a relâché dans un port on communique avec des bâtiments dont l’état sanitaire est suspect. Or, nous le répétons, sans prendre aucune information, le consul de France à Hambourg, qui ne lit probablement aucun journal, qui ne voit âme qui vive, car autrement, comment expliciter une pareille ignorance, le consul de France a délivré une patente nette à un navire allemand et,grâce à lui,la ville du Havre est contaminée ! C’est maintenant à notre ministre des affaires étrangères qu’il appartient de donner suite à cette affaire. Georges Wulfk....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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