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La Cravache parisienne, 3 mars 1883

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La Cravache parisienne
3 mars 1883


Extrait du journal

Ce que les marins redoutent le plus dans les tempêtes.ce sont les coupsdemer.Ces massesd*eau,quipartes représentent un poids approximatif de 300 tonnes, se prés pistent sur un bâtiment comme une avalanche et emportent tout ce qui se trouve sur leur passage. On a vu des coups de mer arracher du sabord des canons de 36 et les rouler sur le pont aussi facilement qu’un léger espar. Les hommes qu'atteignent ces trombes d’eau sont tantôt brisés contre la mature tantôt entraînés dans le gouffre par les larges brèches ouvertes dans les plats-bords. Lorsque les assauts de l’Océan ne sont pas trop violents on a le temps de s’en garer, car le coup de mer est toujours annoncé par un choc sourd contre les flancs du navire. L^s marins se précipitent aussitôt du coté d’un vient la lame, ils s’accrochent aux haubans du navire et courbent le dos. Ils en sont quittes pour un bain froid et le paquet de mer, dépassant leurs têtes, va frapper le bord opposé. Cette précaution réussit contre les lames de petite ou moyenne taille, mais dans l’Océan Atlantique ou dans les mers de Chine se forment souvent des montagnes d’eau qui ont jusqu’à l'»0 mètres de longueur et 15 mètres de hauteur.Contre de pareilles masses il n’y a pas de défense possible. P.ats-bords, embarcations, bromes, marins, tout ce qui est sur le pont est enlevé par ces poussées gigantesques....
La Cravache parisienne (1881-1898)

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