Extrait du journal
— Faut point nous en conter, gens de la ville... Si quelqu’un produit, c’est moi, et nul autre. Le pain, la viande, le lait, le vin, tout ce qui se mange, tout ce qui se boit vient de la campagne. Sans nous autres, paysans, les citadins mourraient bientôt de misère. Ils se traitent entres eux d’« inutiles », de « parasites »... Moi, je les mets tous dans le même sac, puisque je les nourris. Et il en est, de ces pays-là, qui veulent m’empêcher d’envoyer mes veaux, mes cochons au marché, qui prétendent qu'en me prenant mon bien, ils feront autant mon bonheur que celui des autres, qui organisent le « grand soir »... Le grand soir, c’est point pour nous, qui nous couchons de bonne heure. En tout cas, 1 travailler pour les feignant. Nous sommes les ouvriers de la plus grande usine, celle de la nature, où tout fonctionne sans arrêt et où on ne connaît point la journée de huit heures. Et c’est pourquoi, ô villotins, nous sommes fatigués de toutes vos histoires... Si vous ne redevenez pas sages, eh ben!... foi de paysan, nous vous coupons les vivres !...
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