Extrait du journal

* Nous lisions l’autre jour le discours de M. Camille Pelletan dans la discussion de l’impôt sur le revenu, et nous constations qu’il soulignait I importance qu’aurait pour les ouvriers la déchargé de la cote personnelle. Il ne s’agissait que de 3 fr. par an. mais l’orateur montrait avec des larmes dans la voix, l’importance de 3 fr. dans le budget si précaire d’un ménage ouvrier. Nous n’en disconvenons pas ; mais, alors, de quel droit oblige-t-on ces ouvriers a payer un impôt annuel qui commencera à 12 fr. pour un salaire de 600 fr., qui sera en moyenne dojo a 25 fr, en admettant que l’on ne soit pas obligé de le doubler pour parer à la « défaillance » gouvernementale, — et qui ne leur procurera rien, s'ils ont le malheur de mourir avant soixante ans ?...