Extrait du journal

Le culte toujours croissant de la force bru tale subordonne aux armées toutes les insti tutions, même les plus sacrées, et c’est pour quoi dans nos lois militaires on ne parle ni de l'àme des soldats, ni de leur famille, ni de leurs intérêts temporels ; il n’est question que de rendre l’armée nombreuse et forte, le reste n’importe pas. On a donc fait litière à la Chambre des dé putés du sacerdoce, de la vie religieuse et même de l’école. Le Sénat résiste encore et l’on agite devant lui le spectre de la patrie en danger pour le faire tomber. Mais l’iniquité se ment toujours à ellemême et elle pose les principes même de la destruction de cette force à laquelle elle veut tout sacrifier. Ne nous occupant donc que de la force brutale, et non du commandement et de l’organisation, nous présentons ici deux points de vue qui laissent voir combien nos lois diminuent cette force matérielle, en ta rissant les deux sources de la vigueur des ar mées, les richesses morales et les richesses matérielles. - . . ....