Extrait du journal

Quel plus bel éloge d’une année que cet aveu arraché à un général d’une nation puis sante : « Ces gens-là ont la foi, il ne faut pas nous y frotter !» Des vers, du bronze et du « zinc » ” j L’année dernière, un restaurateur, Michel Pons, qui s’.intitule lui-même le « bistropoète », briguant le fauteuil laissé vacant par la mort de François Coppée, avait posé sa candidature à l’Académie française. Il eut une voix, qu’il ne douta pas être celle de M. Maurice Barrés. ' Pour commémorer ce fait, Michel Pons a voulu lui témoigner sa reconnaissance en lui offrant un beau médaillon en bronze re produisant ses traits. Hier soir, M. Maurice Barrés, entouré des conseillers municipaux du I"“ arrondisse ment, et de quelques amis, s’était rendu, à 10 h. 1/2, chez le modeste écrivain. Le « bis tro-poète » l’attendait auprès de son « zinc », dans la petite salle où se réunit d’ordinaire une clientèle de midinettes, et là, très ému, 11 remit solennellement le médaillon à l’aca démicien, qui se montra très touché de l’hom mage commémoratif. Emblème d’Exposition On parle beaucoup de l’Exposition de Bruxelles et de l’ingéniosité des artistes qui la décorèrent. Ils auront beau faire... .Leur imagination ne dépassera jamais celle de l'architecte qui fut chargé, en 1900, d’édifier le pavillon des Huileries provençales. Au seuil du pavillon, l’architecte avait installé une statue de Minerve monumentale, entourée de tonneaux. — Pourquoi Minerve ici ? demanda un jour le commissaire général. L’architecte expliqua aussitôt : — C’est bien simple, dit-il. L’huile vient de l’olive, l’olive de l’olivier. Le rameau d’oli vier... symbole de paix. La déesse de la paix est... — Minerve, dit M. Alfred Picard. C’est juste. Je vous remercie....